Partager, comprendre, aimer : le patrimoine antique autour de la Méditerranée

Samedi 9 juin, 9h30-11h00 – (Table ronde n°2)

Modérateur : Maurice SARTRE, professeur émérite de l’Université de Tours, membre du comité d’honneur d’Antiquité-Avenir,
Intervenants :
Frédérique DUYRAT, directrice du département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France,
Jean-Baptiste HUMBERT, archéologue, directeur du laboratoire d’archéologie du l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, membre correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres,
Jean-Luc FOURNET, professeur au Collège de France sur la chaire « Culture écrite de l’Antiquité tardive et papyrologie byzantine », vice-président de l’Association francophone de coptologie,
Leila SEBAÏ, directrice de recherche à l’Institut national du patrimoine, présidente des Amis de Carthage.

 

 

Est-ce que rénover des ruines ne tue pas les ruines? En d’autres termes, peut-on envisager, du point de vue de la déontologie historique, de reconstruire les sites endommagés par l’homme ou par la nature, ou doit-on considérer que les dommages subis font partie intégrante de leur histoire?
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Faut-il que le British Museum rende à la Grèce les frises du Parthénon ? Plus généralement, un patrimoine antique doit-il rester sur place ou peut-on le faire circuler ?
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– Pour partager la connaissance, la compréhension et la fascination pour le patrimoine antique, on pense qu’il faut aller le voir sur place. Mais, lorsque l’on observe les dévastations entraînées par le tourisme de masse (Pompei…), qui s’ajoutent à celles causées par la pollution, les destructions volontaires etc. ne faut-il pas envisager d’autres modalités et protéger ces sites, pour mieux manifester qu’on les aime ?
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– Comment « partager » le patrimoine antique autour de la Méditerranée ? Y faire travailler des équipes mixtes, internationales, que ce soit en archéologie bien sûr, ou dans d’autres domaines ? En répartir les œuvres dans des musées « à l’étranger », ou y faire figurer des copies, des moulages, laissant les œuvres in situ, mais permettant à ceux qui ne peuvent ou ne veulent se déplacer d’y avoir accès ?
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– Les Romains, par exemple, ont fait faire des copies des œuvres grecques ou autres qu’ils admiraient, et cela fut parfois un moyen d’en sauver la trace puisqu’il ne nous reste que les copies. Quelle est la position des historiens et des archéologues, historiens de l’art antique aujourd’hui sur cette question, connaissant les progrès considérables qui ont été accomplis dans les techniques scientifiques de reproduction, et sans négliger la question de l’authenticité ?